Clermont - TFC : 0-1 Un but de Bergougnoux a permis aux Tourangeaux de se qualifier pour les seizièmes de finale pour la première fois de leur histoire.
Et bien, voilà, c'est fait. Tout arrive à qui sait se montrer patient. Après de multiples tentatives, le TFC a décroché sa première qualification en seizièmes de finale de la Coupe de la Ligue. Une soirée fructueuse car il faut ajouter une troisième victoire consécutive sans encaisser le moindre but et une revanche prise sur des Clermontois vainqueurs en championnat, début août.
Bergougnoux au four et au moulin
Une question essentielle pour aller droit au but : pourquoi Bergougnoux est-il si indispensable dans une équipe ? Parce que, s'il semble courir un peu moins vite que les autres, il a au moins trois atouts dans sa manche ou dans son pied : les ouvertures, les coups francs et les tirs de loin. Démonstration, hier soir, à Clermont : coup franc anodin à l'angle des seize mètres. Tout autre joueur que Bryan aurait été dans la précarité… Lui, d'une faiblesse, il en fait une force. Le " diablotin " brosse sa balle et Farnolle, inattentif, n'y voit que du feu. Dans la lucarne, l'araignée qui tissait sa toile est K.-O., à quatre pattes…
Commencer un match de cette manière vous gonfle les poumons et vous dilate le moral. Il le fallait parce que Clermont, vexé, se mit à jouer vite et bien. Comme l'autre fois en championnat. Compliqué pour le TFC qui devait intégrer Adnane et Diaz en panne de rythme (mais très bons techniquement), qui ne trouvait pas Kouakou et qui souffrait aussi sur son côté droit.
Le TFC put atteindre la pause sans avoir vu ses filets trembler, grâce principalement à un Leroy égal à lui-même (brillantissime) et aussi parce que Clermont confondit, au final, vitesse et précipitation.
Régis Brouard lança Salibur pour donner davantage de percussion à une équipe qui en manquait singulièrement. Le TFC subit un siège qui n'avait rien de saint, mais qui était très, très étouffant. Les corners s'empilaient et on se prenait à désespérer et à attendre le but clermontois…
Mais à l'heure de jeu, avec les apports de Cetout, puis de Ketkéophomphone, le TFC se mit à très bien jouer et Clermont à déjouer. Dommage que les hommes de Pantaloni n'ont pas pu transformer les trois occasions qu'ils eurent en rafale, à cause d'un Farnolle inspiré, il est vrai.
La fin de match fut ô combien stressante, avec des Clermontois qui jetèrent toutes leurs forces dans une furieuse bataille de tranchées. Il était écrit que Bergougnoux serait l'homme du match car il sauva son camp, de la tête, sur un ballon qui filait dans la cage de Leroy, à la dernière minute du temps additionnel. Bergougnoux, c'est la classe.
Et le TFC, c'est une belle équipe à la fois technique et solidaire. Vivement les seizièmes !
le film du match
4e. Ça part fort : Hamdi, excentré, se trouve devant Leroy qui détourne. Le gardien commence son festival.
5e. Coup franc de Bergougnoux, totalement sur le côté, au niveau des seize mètres. Lucarne. 0-1.
8e. Adnane lance parfaitement Kouakou qui tergiverse et se fait " piquer " le ballon.
18e. Débordement d'Imorou qui met le bazar dans la défense tourangelle, centre dévié par le bon " vieux " Leroy…
20e. Corner, tête à bout portant de Betsch et formidable parade de Leroy.
34e. Bergougnoux sert Adnane. Super amorti de l'attaquant et reprise instantanée que Farnolle sauve de la cuisse.
35e. Imorou, encore seul côté gauche, se présente devant Leroy, mais… Kouakou vient sauver !
43e. Sur un centre en retrait de Hamdi, Dugimont reprend au point de penalty, mais Seguin joue le pompier.
48e. Glissade de Schwechlen, Dugimont file et se présente devant Leroy qui sort superbement bien et dévie le ballon.
58e. Corner et tête de Bockhorni, seul aux huit mètres, mais au-dessus…
61e. Chavalerin lance Kouakou qui tire, Farnolle dévie, la cage est grand ouverte, Diaz tacle le ballon, mais… à côté de la cage.
63e. Bergougnoux lance Bérenguer qui lobe Farnolle mais aussi la transversale.
71e. Bergougnoux lance Chavalerin qui frappe en pleine course, Farnolle sauve encore.
84e. Coup franc de Bérenguer aux vingt-cinq mètres, le ballon passe à un mètre du montant.
90+5. Série de corners. Sur l'un d'eux, Farnolle est monté, il bouscule Leroy. Cafouillage. Moulin tire dans la cage vide et Bergougnoux sauve de la tête.
la fiche
Mi-temps : 0-1.
Spectateurs : 2.572.
Arbitre : M. Desiage.
But : Bergougnoux (5e).
Avertissements : à Clermont, Moulin (55e) ; à Tours, Bergougnoux (79e), Ketkeophomphone 85e).
Clermont-Ferrand : Farnolle - Bockhorni (cap.), Da Silva, Avinel, Imorou - Moulin, Betsch, Bettiol - Hamdi (Ekobo 78e), Dugimont (Nkololo 60e), Videmont (Salibur 46e).
Tours : Leroy (cap.) - Seguin (Fontaine 80e), Fabre, Schwechlen, Bouhours - Koaukou, Bérenguer, Chavalerin, Diaz (Ketkéophomphone 68e) - Bergougnoux, Adnane (Cetout 59e).
à chaud
Olivier Pantaloni (coach de Tours) : « C'était un match de coupe où il a fallu souffrir pour passer. Car je le répète, Clermont a encore prouvé que c'était une équipe redoutable. L'important, c'est qu'on reste sur une dynamique et sur une série très positive. L'important, c'est aussi pour le club qui va en seizièmes pour la première fois. Tout le monde espère un club de Ligue 1 maintenant à la Vallée du Cher (Les L1, sauf les clubs européens, entrent au prochain tour). On a encore des progrès à faire, cependant, car on aurait pu tuer le match à l'heure de jeu et on aurait moins souffert à la fin. Mais bon, on a gagné en 90 minutes et on a bien préparé Nancy. »
Régis Brouard (coach de Clermont) : « C'est rageant. Cela fait deux matchs où on fait de très bonnes choses, on a de nombreux centres mais on manque de présence dans la surface. »
