L’ancien entraîneur du TFC, Bernard Blaquart, est aujourd’hui le directeur du centre de formation de Nîmes. Nimes qui vient à Tours, vendredi.
J'étais bien à Tours. On avait commencé à construire quelque chose de bien.
Bernard Blaquart a quitté l'Indre-et-Loire pour le Gard, mais il n'a pas quitté sa tenue de gentleman qui ne parle jamais pour ne rien dire. On l'a regretté, d'ailleurs, pour tout vous avouer. Comme on avait regretté Peter Zeidler et Daniel Sanchez, des entraîneurs attachants humainement. Mais Olivier Pantaloni a aussi toutes les qualités pour reprendre le flambeau.
Bernard Blaquart revient, à notre demande, sur les raisons de son départ de Touraine.
« Les gens n'ont peut-être pas bien compris, à l'époque. Mais il faut replacer l'histoire dans son contexte. C'était le grand flou, on était peut-être à deux doigts de mettre la clef sous la porte. J'avais attendu le plus longtemps possible, mais il me fallait aussi retrouver du travail. Ensuite, je n'ai qu'une parole : je l'ai tenue et je suis resté à Nîmes. »
Dans ses propos, la meurtrissure est aussi visible qu'une lézarde sur les murs d'une maison, bleue par exemple.
Mais très vite, la raison reprend le dessus parce qu'on ne peut pas vivre avec le passé. Le présent et l'avenir, c'est Nîmes désormais… Interview.
Bernard, vous suivez toujours Tours d'un œil, on parie ?
« Oui, bien sûr. J'ai d'ailleurs remarqué avec satisfaction qu'il y avait quelques jeunes sur le banc de Tours à Châteauroux, vendredi, ça me fait plaisir… Cela prouve qu'on avait travaillé dans le bon sens et qu'on commençait à récolter les fruits de ce travail.
« C'est pour cela qu'il y a toujours une petite frustration de ne pas avoir poursuivi ce travail et ne pas être allé au bout de mes idées… »
Vous allez pouvoir faire la même chose à Nîmes ?
« Oui, j'espère. Mais Nîmes n'est pas à un stade aussi avancé que Tours. Cela étant, il y a autant de travail : la ligue du Languedoc-Roussillon ressemble à celle du Centre. Ce ne sont pas de grosses ligues. Et il faut donc bosser, mais ça ne me fait pas peur… Surtout que j'ai un contrat de trois ans ; l'essentiel est qu'on me donne les moyens de travailler comme Tours me les a donnés. »
Vous allez vous occuper d'une équipe à Nîmes ?
« Oui, initialement, je devais prendre les U 19. Finalement, ce sera la CFA 2. »
Nîmes vient à Tours, vendredi. Quel genre d'équipe est-ce ?
« Une équipe enthousiaste, de tempérament, qui a de l'énergie à revendre. Et il y a beaucoup de buts : défaite 3-2, victoire 3-2. »
La différence, c'est aussi le public ?
« Oui, le public nîmois s'enflamme vite. Mais finalement, il n'y a pas plus de spectateurs qu'à Tours. »
Vous avez vu que le TFC avait battu Châteauroux 4-0. Cela vous a surpris ?« Pas tant que ça. Ils ont pris un bon entraîneur, Olivier Pantaloni. Ils ont effectué un bon recrutement. Si Delort est performant, cela va donner du punch au secteur offensif.
« Le TFC a su conserver Bérenguer, Bergougnoux et Leroy. Ils ont perdu simplement deux joueurs clefs : Oniangué et Blayac. Et encore, Blayac a fait la moitié des matchs.
« Je pense que Tours peut être la bonne surprise du championnat. On ne parle pas beaucoup de lui, mais il a des atouts. »
TFC - Nîmes, vendredi 20 heures.
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